Groupes folkloriques : Christian et Elisabeth Valette à l’honneur lors du banquet de la Bourrée Montagnarde

Le rendez-vous annuel que le Président Jean-Pierre Vic et son adjointe Martine Gasq donnent aux membres de la « Bourree Montagnarde » a, une fois de plus, été une réussite.

Comme chaque année le 86^ème anniversaire de la Bourrée Montagnarde est l’occasion d’une réunion amicale. Dès notre arrivée, le tandem Marie-Paule Theron et Guillaume Restellini souhaite la bienvenue, remercie, présente la soirée de façon claire, concise, et parfaitement audible. L’accueil est particulièrement familial. En effet, le Président Jean-Pierre Vic reçoit son cousin, Christian Valette et son épouse Elisabeth. Christian est un ancien du groupe folklorique où, comme il l’a rappelé, il a appris à danser la bourrée grâce à « Marraine » (alias Raymonde Raynaldy). C’est aussi un grand promoteur de la race Aubrac à Paris. En 1997, ses parents lui cèdent « Le Petit Berry », rue Marbeuf qui devient le fameux Restaurant « La Maison de l’Aubrac » où est vendue la viande issue de son élevage de la ferme des Vialars à Cassuéjouls. Christian Valette est une référence dans le monde de l’élevage : son slogan « de la fourche à la fourchette » et son appartenance au réseau « bleu – blanc – cœur » le mettent en première ligne des éleveurs-restaurateurs aveyronnais !

Pendant plus d’une heure que dure l’apéritif, les conversations vont bon train : plaisir de se rencontrer, de prendre des nouvelles, joie de revoir les anciens du groupe toujours fidèles à ce rendez-vous annuel et, pour les nouveaux, découverte de ce monde amicaliste et folklorique, étonnement quant au nombre de jeunes et d’enfants, émerveillement pour les costumes et chapeaux féminins. Ils découvrent le folklore et les divertissements qui l’accompagnent grâce à la projection de photos anciennes sur les écrans de télévision compilées par Yannick Rousseau qui a également préparé les noms de chaque table, en l’honneur du Président de la soirée.

Le spectacle folklorique est toujours très attendu par tous, et cette année, Stéphanie Dale a préparé une mise en scène particulièrement originale. En effet, le jeudi 28 mars dernier, « La Bourrée Montagnarde » a été sollicité par le groupe « Las Collegas » pour passer en première partie de leur concert donné dans la célèbre salle parisienne « La Cigale ». Il fallait donc créer un spectacle à la hauteur de l’événement ! Ce spectacle intitulé « Le Café de Camille » a été repris lors du banquet d’autant qu’il illustre parfaitement l’histoire de la famille Valette ; il s’agit d’une rétrospective de la venue des Auvergnats sur Paris.

Dès les premières notes jouées par l’orchestre de « La Bourrée Montagnarde », orchestre renforcé avec l’arrivée de Christophe Idatte, accordéoniste et de Michel de Chaldee, vielleux, un silence religieux parcours la salle. Introduit par une poésie de Paul Athanase où Véronique Restellini donne la réplique à Christian Dale, le spectacle s’enchaîne. L’histoire débute à la fin du XIX^ème siècle dans une ferme reculée d’Auvergne et se termine dans les années 1920 par l’ouverture du Café de Camille à Paris.

Les comédiens d’un soir sont naturels et à l’aise : Jean-Pierre Vic, le père, magnifique dans son costume ancien, et Arlette Dandaleix, mère douce et sensible laissent partir ce fils Adrien, campé par Alexandre Restellini, en lui donnant les derniers conseils en occitan. Adrien rejoint à Paris son cousin Casimir, rôle interprété par le nouveau papa, Laurent Cayron, qui accueille, rassure, trouve du travail et un logement chez une payse, Béatrice Sabrazes, qui pose ses conditions sur un ton péremptoire ! Et que dire de la frêle Claire Dandaleix qui joue à la perfection Camille, la future épouse d’Adrien ? Les dialogues et les commentaires de Marie-Christine Restellini introduisent les danses et les chants accompagnés à la flûte par Ludivine Rouquette et au clavier par Jean-Jacques Beaudin. Sous les applaudissements les musiciens et danseurs se mettent en place pour la photo en souvenir de cette soirée.

Le moment « officiel » et incontournable de la soirée est arrivé et ce sont en ces termes que Jean-Pierre Vic, Président de « La Bourrée Montagnarde », prend la parole :

« Je voudrais tout d abord m’excuser car il y a une petite erreur sur le menu. Nous aurions dû mettre « Cousinade », au lieu de banquet annuel. La Bourrée Montagnarde n’est pas un groupe classique mais une grande famille qui n’a que dans ses rangs, frère, sœur, père, mère, oncle, tante, parrain, marraine, cousin, cousine plus ou moins éloignés. Et à ce titre, les excuses de notre Président d’Honneur José Villaret, qui m’a adressé un joli mail, nous témoigne son amitié. Cette famille, qui depuis des générations, a su se soutenir, partager les heureux moments comme les plus tristes et encore récemment nous étions très nombreux rassemblés autour de la famille Raynaldy-Bonnenfant : ayons une pensée particulière pour notre chère Marraine. Une pensée aussi pour les familles Perret, Gabrillagues et Opper. Un gros poutou pour notre petite dernière, Capucine Cayron née cette nuit afin que son papa soit des nôtres ce soir. Merci à vous tous encore une fois d’être au rendez vous. Merci à Marine Opper, notre Pastourelle de l’Aveyron et troisième Demoiselle d’honneur de la Ligue Auvergnate qui nous charme par sa présence. Merci aux fournisseurs, qui dans ces moments d’austérité ont su apporter leurs oboles pour que la fête soit réussie. Merci à Bruno Blossier et tout son personnel qui sont toujours à notre écoute et aux petits soins. Merci à vous tous, membres de « La Bourrée Montagnarde », adultes, enfants, parents d’enfants et amis, pour votre soutien lors de nos sorties et l’organisation des festivals et autres manifestations. Un Grand Merci à Stéphanie, Martine, Régine, Marie-Christine pour leur patience et tant d’implication. N’oublions pas notre bureau qui est efficace ainsi que notre chef d’orchestre Régine qui fête ces 40 ans de musique !

Mais revenons à notre « Gentleman Farmer » de l’Aubrac. Christian Valette, né le 1^er juin 1966 à Paris 17^ème. Il a vécu sa jeunesse rue de Saussure au « Chat Noir », brasserie tenue par ses parents Pierre et Pierrette Valette. Puis, c’est en Aubrac qu’il a vécu sa tendre jeunesse, rythmée par les sonnailles des pâturages et l’école hôtelière des Frères Gibelin de Saint-Chély d’Apcher. Son attachement à cette région, à cette race d’Aubrac le fait se diriger vers des études agricoles. Peut-être est-ce la corrélation entre ses deux écoles qui fixera son slogan « de la fourche à la fourchette ». Après ces études, il reprend « le Petit Berry » de ses parents rue Marbeuf et le métamorphose en « Maison de l’Aubrac ». Cette brasserie parisienne, il en fait un lieu incontournable de la gastronomie Aveyronnaise, avec sa charcuterie familiale, grâce au savoir faire de Pierrette. Il faut souligner que les réussites de ces messieurs, sont souvent liées à ces forces occultes que sont nos épouses ou compagnes. Babeth a su, par son tempérament, apporter cette touche de sagesse, ainsi que l’art du décor et du raffinement les plus appropriés. Mais notre cher cousin Christian a été danseur à « La Bourrée Montagnarde » et a participé au festival de Montréal au Canada. C’est peut être là qu’il découvre, grâce à « La Bourrée Montagnarde », cet enrichissement, que tout grand voyageur passionné se doit d’apprendre des autres. C’est avec force et vigueur qu’il se perfectionne dans la race d’Aubrac et révolutionne l’exploitation familiale du Vialars. Et aujourd’hui, il est une référence en matière de traçabilité, de gestion moderne de l’agriculture de demain. Mais je laisserai au spécialiste le soin de nous éclairer sur l’appellation Bleu, Blanc, Cœur. Voila Cousin, Cousine, Frère, Sœur une présentation familiale d’un homme qui saura toujours nous surprendre ».

Christian Valette très touché et sensible aux éloges qui lui sont faits au cours de cette soirée, remercie son cousin mais aussi l’ensemble de « La Bourrée Montagnarde » de l’avoir mis ainsi à l’honneur. Puis, il explique ce qui l’a motivé à mettre en valeur la viande d’Aubrac avec le respect de l’origine, la qualité, l’élevage… Cet instant un peu solennel s’achève avec des cadeaux offerts par « La Bourrée Montagnarde » à Christian Valette et son épouse Elisabeth, à Marine Opper, Pastourelle, à Régine Raynaldy Bonnenfant pour les quarante ans de son orchestre, à Laurent Cayron pour l’arrivée de Capucine sans oublier Lucille Franzi qui fête son quart de siècle.

Puis l’orchestre de Régine Raynaldy, offre l’occasion aux danseurs de taper quelques bourrées avec enthousiasme. La piste ne tarde pas à être envahie alors que tous les jeunes du groupe s’échappent sans rien dire pour revêtir un tablier blanc et une toque de cuisinier, afin de revenir, lumières éteintes, pour une « flash mob » surprenante réunissant petits et grands dans une même chorégraphie orchestrée par Stéphanie et Christian Dale ! Quel dommage que les lumières de sécurité aient dû rester en fonction…

La tombola est tirée en un temps record par Gilles Gasq et son dévoué Laurent Dorchies. Les jeunes distribuent les nombreux lots avec efficacité, et la danse reprend vite ses droits avant que la soirée ne se termine beaucoup trop tôt !

« La Bourrée Montagnarde » remercie sincèrement ses membres, les parents des enfants, les anciens du groupe, les amis des folkloristes pour leur présence ou leurs messages qui sont autant d’encouragements à maintenir les traditions dont elle est gardienne. Elle est reconnaissante envers ses nombreux et très généreux donateurs, qui cette année encore, et malgré un contexte économique difficile, ont permis d’offrir une magnifique tombola qui, chacun le sait, est pour une bonne part, dans la réussite du banquet annuel.

Le point d’orgue de cette belle soirée, aura été sans nul doute, la naissance de Capucine Cayron, fille d’Aurore et Laurent qui a eu la délicatesse de naître le jour même du banquet, samedi 13 avril 2013 à 3h39 du matin, permettant ainsi à son papa d’assumer son rôle de danseur et comédien !