Amicales : Pour son banquet, l’Union Montagnarde braque ses regard vers Pigüé

Publié par Alain Marcillac le 8 décembre 2007 à 22:12 (CET) ( 1740 visites )
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La catinou en démonstration

L’Amicale de l’Union Montagnarde avait choisi cette année, de rendre hommage à nos amis Aveyronnais de Pigüé en Argentine. La soirée était donc placée sous les très chaleureuses pensées de Monsieur Miguel Marcenac, président de la Société Française de Pigüé. C’est donc tout naturellement deux groupes folkloriques qui ont animé le banquet :

  • « La Catinou » (avec la maman de Camille) pour les danses Auvergnates
  • « Soleil Latino » pour les danses folkloriques d’ Argentine et d’Amérique du Sud.

Le rendez-vous avait été donné dans les grands salons de la Rotisserie du Plateau de Gravelle et il avait été entendu avec plus de 170 convives qui prenaient place à 21h30 autour des tables non sans avoir dégusté auparavant un apéritif. Alain Marcillac, le Président prononçait quelques mots de bienvenue.

« Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs, chers amis et compatriotes, l’amicale de l’Union Montagnarde et moi même vous souhaitons la bienvenue au 76éme anniversaire de notre banquet annuel.

La semaine s’est avérée difficile pour tout le monde mais je vois que vous êtes venus très nombreux pour notre manifestation, pavoisée aux couleurs de la Fédération Française des Amicales Aveyronnaises. Malgré les grèves , c’est dans un "train d’enfer" que l’ensemble du bureau a préparé cette soirée ainsi qu’une magnifique tombola. Je ne vais pas vous faire un long discours car il risquerait de devenir soporifique.

Je suis heureux de compter parmi vous des amis et représentants d’autres régions ainsi que d’ autres Pays. L’ amitié n’a pas de frontière. Ce soir est une soirée de fête et de joie sous le ciel de l’amitié et en l’honneur de la communauté Aveyronnaise de Pigüé en Argentine.

Mesdames et Messieurs, sénior et séniorita, que la fête commence ! dans une chaude ambiance Aveyronnaise et Latino ! Bon appétit, à tout à l’heure, place au spectacle ! »

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Latino... folie !

Le groupe, « La Catinou », présentait alors une superbe démonstration de danses folkloriques. Il était alors temps pour Alain Marcillac de présenter Pigüé et Miguel Marcenac, Président d’Honneur de la soirée qui n’avait pu faire le déplacement depuis l’Argentine :

« Si l’exode des Aveyronnais partis faire fortune à Paris est un phénomène bien connu, l’histoire de leur émigration en pleine pampa argentine est moins galvaudée. A la fin 19ème siècle, la situation est peu riante en Aveyron. Les patrons des mines de Decazeville licencient à tour de bras, le monde rural est surpeuplé et les exploitations agricoles exiguës. Entre 1882 et 1890, la crise du phylloxera densifie les rangs des candidats à l’émigration. Le 23 octobre 1884, 160 personnes décident de faire le « grand bond » et embarquent à la gare de Rodez à destination de l’Argentine.

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Folklore sud-américain/

Le projet a germé dans l’esprit de Clément Cabanettes. Parti en 1879 comme instructeur pour l’armée argentine, le sous-lieutenant y découvre des terres vierges : « On dirait l’Aubrac au mois de mai. ». Après 38 jours de traversée et quelques heures de train, ils arrivent à Pigüe le 4 décembre 1884. « Pour les premiers arrivants, la vie était très difficile car ils ont dû tout faire : construire des maisons, creuser des puits... » témoigne Maria Bros, 41 ans, arrière-arrière-petite-fille d’émigrés aveyronnais par sa mère et basque par son père. »

Alain Marcilhac en profite pour faire un petit clin d’œil à Bernard et Odette Astabie, propriétaire du Marignan où siège notre amicale, Bernard étant originaire du Pays Basque et Odette de l’Aveyron avant de poursuivre :

« Pourtant, quasiment personne n’est reparti et d’autres Aveyronnais sont arrivés. Progressivement, l’élevage de bovins s’est substitué à celui des ovins, et les immigrés se sont adaptés. Aujourd’hui, Aveyron et Argentine entretiennent le lien et chacun garde les traces de ses ancêtres comme des trésors. C’est une manière de ne pas perdre notre identité,

Aujourd’hui, Pigüé , petite ville de 15.000 habitants, a des ancêtres aveyronnais, les autres puisant leurs racines dans d’autres Pays comme l’Espagne. »

Alain Marcillac lisait ensuite un courier transmis par Miguel Marcenac :

« Chers Amis de l’Union Montagarde

Tout d’abord, je tiens à vous remercier de l’aimable invitation que vous m’avez fait parvenir pour participer à votre banquet du 76ème anniversaire. Environ 14000 km nous séparent mais touts nos sentiments et nos pensées son près de vous dans cette magnifique soirée.

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Soleil Latino en démonstration

Ici dans l’hémisphère sud, la bonne saison arrive et nous préparons avec une grande émotion le 123ème anniversaire de Pigüé.

Tous les Aveyronnais qui ont réussi dans tous les coins de la planète gardent un remarquable attachement au terroir et j’en suis persuadé, la génétique Aveyronnaise a marqué profondément nos esprits : la ténacité, la dévotion au travail, l’honnêteté, le sens pour les affaires, l’esprit de famille, la joie de vivre font des Aveyronnais une remarquable race humaine.

Je me permets de reprendre des paroles de mon Cher cousin, Maurice Solignac quand il disait “Etre Aveyronnais est une chance, le rester c’est un honneur”

Chers Amis de l’Union Montagnarde, bonne fête, amusez vous bien,

L’esprit et la chaleur humaine des Aveyronnais de Pigüé est prêt de vous ce soir

Amicalement

Michel Marcenac

Président de la Société Française de Pigüé. »

Il était alors temps de partir vers Piguë pour un petit voyage en image accompagné par le groupe folklorique « Soleil Latino ». C’était d’abord un magnifique tango argentin, bientôt suivi de différentes danses folkloriques tandis qu’était projeté sur un écran géant 250 photos. Ces clichés, avaient été transmis spécialement pour cette soirée par Miguel Marcenac. A la fin de la prestation du groupe « Soleil Latino », le public était invité à danser autour d’une magnifique farandole « Latino-Aveyronnaise ».

Le système informatique de projection était géré de main de maître par deux jeunes de l’Amicale : Aurélien Marcillac et Vincent Constans. Ce système permettait un peu plus tard à Elisabeth, la femme du Président, de présenter sur l’écran géant toutes les activités de l’amicale au cours de l’année 2007 notamment la promenade sur la Seine au mois de juin à Paris, le pique-nique amicaliste et la conférence de Jean-Claude Bourret le 17 Août 2007 à Soulages Bonneval. En compagnie de Roger Catays, Vice Président, elle présentait le résultat du concours de dessin organisé par l’amicale et rappelait que le dessin du gagnant, Lancelot Mourgere de l’école de la Vitarelle, avait servi pour illustrer le menu de la soirée.

A 23 heures 15, le Président remerciait l’assemblée et les nombreuses personnalités présentes notamment : M. Guy Dumas, Conseiller Général, M. Lucien Mas, Maire de Curières, M. Cestrieres, Maire de Montpeyroux, M. Gérard Alazard, Maire de Soulage Bonneval, Mlle Christelle Lacaze, le Bulletin d’Espalion,... Il remerciait aussi les généreux donateurs qui avaient permis de réaliser une belle tombola. Alain Marcillac terminait son
intervention : « Je voudrais dire qu’un fort attachement à l’Aveyron constitue les bases de notre amicalisme. Nous sommes un peu les Ambassadeurs de ce département qui recèle des trésors de générosité, de qualité et d’intérêt. Chaque amicaliste est un vecteur de communication ayant pour but de faire parler des amicales, des groupes, des équipes et de la Fédération Nationale des Amicales Aveyronnaises pour que de plus en plus de gens aient envie de nous rejoindre et participer aux activités proposées.

Aujourd’hui, les conditions ne sont plu les mêmes, mais il reste toujours ces mots, Entraide, solidarité, Générosité, qui résonnent aux quatre vents car malgré l’apparence d’une société moderne, le spectre de la difficulté est bien présent mais sous une autre forme.

L’amicalisme aujourd’hui, ce n’est pas faire que des banquets. Les Amicales doivent s’interroger et se tourner vers les jeunes générations pour trouver de nouveaux projets et donner un sens nouveau à l’amicalisme.

N’essayons pas de demander à nos enfants de nous ressembler mais laissons nous porter par leur projets d’avenir en leur transmettons les valeurs qui rendent possible la vie en société.

Toutes les amicales de Paris, de Province et de l’étranger, font un travail remarquable. Et je remercie par leur présence les différents représentants de nos amicales voisines : M. et Mme Philippe Dumas de la Laguiolaise, M et Mme Villaret de l’amicale de’ Espalion, M et Mme Roy de l’amicale de Saint-Chély d’Aubrac.

Je vais conclure, en vous disant que l’Amicale de l’Union Montagnarde est prête à donner un nouvel élan à l’amicalisme Aveyronnais. Nous avons su faire des cafés, laissons de la place dans nos amicales pour faire un peu de "café théâtre" pour que tous nos jeunes puissent y exprimer leur talent. A ceux qui croient en l’avenir et n’ont pas peur de se lancer même devant l’obstacle. N’oublions jamais nos amis de Pigüé qui on tenté l’aventure au moment où ils touchaient le fond.

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Que de monde sur la piste de danse !

L’ amicalisme continue :
Ayons des rêves,
Croyons en l’avenir,
Chassons nos craintes,
Ayons un but
Prenons des décisions et soyons enthousiaste.

Cher amis, une amitié peut naître sur la terre la plus aride et la plus improbable.
 »

Après une belle tombola, la soirée continuait par une nuit dansante animée par Hervé Show.