Sport : Frédéric Lavernhe au marathon de New-York

Publié par Martine Gasq le 28 novembre 2006 à 9:44 (CET) ( 1966 visites )

Frédéric Lavernhe, membre du Conseil d’Administration
de la F.N.A.A., Président de l’amicale de Montbazens est aussi un grand
sportif. On appréciera sa performance au marathon de new-York qui fait de lui un des meilleurs aveyronnais dans cette épreuve, sinon le meilleur. Il nous raconte sa participation, et le week-end exceptionnel qu’il a passé dans cette ville à cette occasion :

« Pour mémoire, mon temps est de 3h08min, ce qui me classe 1433 sur
38768 participants (j’étais en quelque sorte "poussé" par 36 935
coureurs, c’est plus facile !). Mais, avant le dimanche, le vendredi par
exemple, c’est l’entraînement, enfin plutôt le pré-décrassage, dans
Central Park. On se croirait à la campagne, c’est beau non ? On tourne
autour de la réserve d’eau de New York. Les coureurs New Yorkais ne sont
pas contents, les 35 irréductibles gaulois ne tournent pas dans le bon
sens et perturbent le footing matinal des habitués. Chauvelier la fusée
est là , vous ne le connaissez peut-être pas, mais c’est une star
française du marathon. Pour vous situer le bonhomme, à 50 ans sur ce
marathon, il fera 2h34 et se classera...premier de sa catégorie d’age !
Il nous prodigue les derniers conseils d’avant-course et nous fait
perdre nos illusions d’un temps canon sur le New York. Ce sera dur, il
l’a dit !

JPEG - 11.8 ko
Frédéric Lavernhe au marathon de New-York 2006

Et puis le dimanche c’est le jour de la course. Lever à 4h30
pour rejoindre les 1 500 français qui "petit-déjeunent" dans une salle
immense de l’Hôtel Pennsylvania où nous résidons, au coeur de Manhattan.
L’estomac calé, direction "Fifth Avenue" et la "New-York Public Library"
où sont impeccablement rangés les dizaines et dizaines de cars qui sont
chargés du transfert des 38 000 participants. L’organisation est bien
huilée, aucune attente, et une arrivée sur Staten Island, après la
traversé du Verrazzano Bridge qui sera bientôt fermé à la circulation,
aux alentours de... 6h15. Allez courage, plus que 4 heures avant le
départ ! Les (centaines) de volontaires font une haie d’honneur et nous
encouragent déjà. Thé chaud, bagels à gogo, rencontres à droite et à
gauche, discussions, échanges des derniers conseils, photos "officielle"
avant le départ, le temps passe vite, on rejoint nos sas. Le temps
d’ajuster les lunettes de soleil (il fait beau et doux), de régler la
montre, d’écouter l’hymne américain et pan ! Le coup de canon nous
surprend tous et libére les 38.368 coureurs affamés de bitume sur le
Verrazano Bridge. Vous me voyez, le mec avec le T-Shirt France 2, c’est
moi !

Et après ? Que vous dire ? Que retenir ? En vrac : un public
haleureux, enthousiaste et donc fabuleux ; les douleurs qui montent à
partir du 16ème mile, suite à l’ascension du Queensboro Bridge ;
l’Italien qui court devant moi pieds nus et qui n’a pas d’ampoules, lui ;
la first avenue qui monte et qui monte ; l’orchestre Écossais en jupe qui
joue la marseillaise sur le pont qui nous relie au Bronx et que je
remercie sur le pouce (observez la délicatesse de l’organisation qui a
apposé des tapis orange sur les grilles du pont pour préservez nos
pieds) ; la pancarte qui fait sourire : « FINISHING is your only fucking
option ! » ; la fifth avenue longue, longue, et qui monte et monte ; le
23ème mile qui n’arrive jamais ; les montagnes russes de Central Park ; la
ligne d’arrivée enfin ! Et puis 2 secondes après, cette pensée qui surgit
 : merde, c’est déjà fini !
 »