FNA12 : La FNAA invitée à l’exposition sur la Maison Fabre au DS WorldPublié par Marie Luxembourg le 11 décembre 2015 à 16:24 (CET) ( 333 visites ) C’est dans un Paris illuminé que la Maison Fabre a investi le DS WORLD PARIS, un lieu dédié au luxe. Pour célébrer un partenariat avec les stylistes de la mythique DS, la Maison Fabre a imaginé un gant de conduite pour homme et femme : le DS. Tout d’abord, les peaux sont achetées auprès de mégisseries qui fournissent régulièrement des peaux traitées à la ganterie selon un cahier des charges bien précis (moutons sains sans maladie de peau, paissant sur de grands espaces sans barbelés, venant en majorité d’Espagne) puis elles sont teintes par le coloriste et contrôlées pour la régularité du coloris et de matière. La maison Fabre est une ganterie qui se porte bien. Après avoir connu une période faste jusque vers les années 1970, la crise, même si une nouvelle ligne de maroquinerie est créée pour anticiper la baisse des ventes de gants, aura un impact sur l’ensemble de la profession. L’année 2000 sera l’année charnière. L’arrivée d’Olivier Fabre participera à l’essor de la marque, tant en France qu’à l’exportation. Avec l’aide de créateurs, il se positionnera sur un créneau mode. Aujourd’hui, la ganterie recrute des apprentis pour pérenniser le savoir-faire des anciens qui partent en retraite, et ainsi sauver ce métier d’art. La ganterie est souvent sollicitée pour participer à des événements exceptionnels. C’est ainsi qu’elle a créé les gants de Grace Kelly dans le film éponyme, les gants de la Bête pour le cinquantenaire de la disparition de jean Cocteau ; les gants parfumés, finement brodés, de la Reine Marie-Antoinette allant jusqu’à faire des recherches sur le parfum de Jean-Louis Fargeon, parfumeur favori de la souveraine ; et les mitaines inversées (seuls les doigts sont couverts) tant appréciées du roi du Maroc qu’il acheta tout le stock disponible. Et vint l’instant magique des essayages du fameux DS, dernière création de la marque. Il fallait d’abord décliner sa pointure de chaussures pour qu’Olivier nous propose la taille adéquate. En effet, il existe une corrélation entre grandeur des pieds et grandeur de la main. En noir, en bleu, en rouge, en violine, il y en eut pour tous les goûts et pour ceux qui n’auraient pas trouvé gants à leurs mains, il était possible de faire faire sur commande le modèle de leurs rêves. Je ne crois pas me fourvoyer en écrivant que ce modèle figurera sur bon nombre de lettre au Père Noël… Très belle exposition, heureusement commentée par Olivier qui a su nous communiquer son enthousiasme et sa fierté d’être Aveyronnais. Et comme toute chose a une fin, c’est avec champagne et charcuterie que nous avons continué à admirer ces œuvres d’artisans-artistes magnifiquement mises en valeur. |