Groupes folkloriques : La Bourrée de Paris en voyage au ParaguayPublié par Evelyne Noygues et Thierry Borrel le 16 avril 2014 à 12:07 (CEST) ( 528 visites ) A l’invitation du Comité du CIOF Paraguay, La Bourrée de Paris a représenté la France à la « Caravane culturale » organisée dans tout le pays. En un peu plus d’une quinzaine de jours, le groupe aura donné près de 16 représentations et participé à 7 festivals dans autant de villes différentes : Asunción, Itaquyry, Santa Fe del Paraná, San Alberto, Minga Porâ, Hernandarias et Nueva Esperanza. Arrivés dans la capitale le 15 février, nous sommes logés au Village Olympique signe avant coureur du marathon qui nous attend. Jeudi 20 février, nous prenons la route pour la ville d’Itaquyry qui organise le Festival du Tereré pour la 16ème année consécutive. Nous sommes logés dans des familles où l’accueil est particulièrement chaleureux. Nous donnons successivement trois spectacles différents et inaugurons à cette occasion nos costumes « paysans » restés dans les malles à Asunción par manque de temps et de place dans les loges. L’accueil de nos danses en sabots fait se lever les 1 000 spectateurs de la soirée de clôture. Nous participons également à un défilé dans la ville. Les échanges avec les autres groupes invités et les groupes d’enfants locaux sont très amicaux et profitons de ce village pour mieux connaître la culture Guarani avec son musée et la fabrication du Téréré la boisson nationale Paraguayenne. Nous laissons de beaux souvenirs derrière nous quand nous repartons vers notre troisième étape. Lundi 24 février, nous arrivons à Santa Fé de Parana, une ville située en direction de la frontière avec le Brésil et l’Argentine. Le comité d’accueil est là, constitué d’enfants et d’adolescents qui font partie des groupes locaux coorganisateurs des différents festivals que réunit la Caravane culturelle organisée par le CIOF Paraguay. Nous avons la chance de séjourner à la propriété agricole « Estancia Laura », fondée par un Français 30 ans plus tôt, retrouvant nos âmes de paysans nous replongeant avec délice dans cette ambiance champêtre au milieu des animaux. Les plus jeunes s’adonnent aux sports équestres tandis que, profitant des diligences, les autres découvrent un domaine de plus de 170 hectares où la culture du soja est reine. Le 25 février, nous rejoignons la ville de San Alberto, 4ème région productrice de soja au monde. Le lendemain est la journée la plus chargée de notre séjour : nous donnons deux spectacles dans deux villes différentes éloignées d’une vingtaine de kilomètres : San Alberto et Minga Para où se tient un autre festival, celui du « Paraïso Verde ». Une foule nombreuse suit notre prestation construite autour d’une première partie en costumes « bourgeois » et une seconde en « paysans » : les seconds prennent possession de la scène bâtons à la main après en avoir « chassé » les premiers. La salle participe de bon cœur à nos jeux de rôle et nous terminons sous les applaudissements répétés des quelques 1500 spectateurs venus apprécier les traditions et le folklore de 3 continents. Ambiance latino pour le retour de nuit ! En effet bus en panne c’est en pick up avec les costumes que nous rentrons à tombeau ouvert vers nos logements ! Le lendemain un barbecue géant permettait à plus de 300 danseurs de partager un moment d’amitié. Jeudi 27 février, nous arrivons à Hernandarias, avant dernière étape de notre circuit au Paraguay. Nous y restons deux jours complets et participons à deux soirées au théâtre municipal. La seconde journée est consacrée à la visite des chutes d’eau d’Iguaçu et au barrage d’Itaipu grâce au concours du comité organisateur local et des familles qui, encore une fois nous ouvrent leurs portes. Ces moments avec les familles paraguayennes sont autant de rencontres privilégiées et toutes différentes d’une ville à l’autre. Plus d’un mois après notre retour toutes ces familles curieuses de découvrir la France et notre culture à travers nous, restent en contact quasi permanent preuve de la sincérité et profondeur des liens qui se nouent grâce aux traditions populaires. Samedi 1er mars, nous reprenons le car vers Nueva Esperanza, dernière étape avant notre retour à la capitale. Nous ne restons pas dormir sur place mais sommes tout de même reçus dans des familles qui ne savent pas comment nous faire plaisir : repas pris ensemble, courses de dernière minute, piscine pour certains... la journée passe très vite avec en plus la répétition du spectacle du soir. Après la farandole qui ouvre chaque festival, nous montons sur la scène qui est particulièrement vaste. Les 3 chants de la chorale se terminent sous les applaudissements dans la salle qui compte plus de 2000 spectateurs, avant d’enchaîner avec la partie dansée. Interprété à l’autre bout du monde "Le Pays natal" y trouve une nouvelle dimension. Continent où les aventuriers sont venus chercher fortune, pays où la mixité se décuple à travers les guerres et les situations économiques ; les mots laissés quelques 60 années plus tôt par Maurice Guyennot y gagnent un échos international mais surtout une interprétation des plus émouvantes. Le président de la Caravane culturelle du CIOF Paraguay, Mario Garcia Siani, remercie La Bourrée de Paris pour sa participation tout au long de ces derniers 15 jours. De retour à Paris lundi 3 mars après un séjour riche en expériences, rencontres, découvertes, le groupe a beaucoup partagé pendant deux semaines. Que de travail fourni durant cette caravane, que de connaissances humaines et folkloriques acquises auprès des autres groupes, que de relations externes tissées ! Avec ces cadres pour assurer la logistique (trois changements de costumes à chaque spectacle ! lessive et réparer !!) des techniciens aguerris aux joutes scéniques pour assurer et renouveler les chorégraphies à chaque passage, des danseurs confirmés et une kyrielle de jeunes qui ont découvert une autre façon de parler et promouvoir leurs traditions, La Bourrée est fière d’avoir arboré nos couleurs. Un grand merci à tous ceux qui en interne ont donné de leurs temps, fait preuve de la même flamme, aux jeunes qui portent la sève de nos traditions et aux sponsors qui nous ont permis d’alléger la charge financière de se projet. |