FNA12 : Le Petit Futé Aveyron édition 2015, deux guides en un

Publié par Hugues Robert le 23 juillet 2015 à 10:13 (CEST) ( 361 visites )

Un dossier spécial de 64 pages sur « l’Aveyron à Paris », lancé chez Michel Bessière au Wepler, Place Clichy.

Chaque année, le Petit Futé reprend la route ou plutôt les routes de l’Aveyron pour dénicher les bons coins, les bonnes adresses, les nouveautés. Il vous offre ainsi des cascades de découvertes, d’émotions, de surprises. Tout le patrimoine de cet extraordinaire département gourmand. Mais cette année, comme l’a dit le directeur du Petit Futé, Jean-Paul Labourdette, il y a deux nouveautés incroyables, au Petit Futé, signe d’être adapté au temps qui court. Une édition chinoise du guide de Paris, et une édition spéciale de L’Aveyron à Paris. Penser global, vivre locale, Le petit Futé est dans la mondialisation de l’économie et du tourisme, et s’il n’oublie pas le grand marché chinois, il a pensé aux 350 000 aveyronnais qui font la ville de Paris. C’est donc 200 adresses pour l’instant sur les 6000 existantes. Voilà un nouveau défi pour les Aveyronnais d’ici et d’Ailleurs, mais surtout ceux de Paris, que vient de mettre en exergue Le Petit Futé, Aveyron et l’équipe maligne de Tristan Cuche. En effet, Tristan Cuche et ses renards fouineurs ont encore et encore sillonné le département de l’Aveyron, mais également les arrondissements de Paris où se cachent des aveyronnais besogneux et accueillants. Un bel ouvrage, plus indispensable que jamais, qui fera le bonheur de vos escapades en Aveyron mais aussi à Paris, là où le bon goût et la convivialité savent triompher. Deux guides en un, voilà la belle trouvaille du Petit Futé, l’Aveyron, édition 2015.

« Toi l’Auvergnat qui, sans façon ! Toi l’Aveyronnais qui avec raison ! »
« Toi l’Auvergnat qui, sans façon m’a donné quatre bouts de bois »
, chantait Georges Brassens.
Ce que ne dit pas la chanson, c’est que l’auvergnate, Jeanne, était aveyronnaise. L’émigration de l’Aveyron, entre 1850 et 1904, vit partir plus de 120 000 personnes de ce département alors misérable et en surpopulation. Le plus grand nombre fila sur Paris.
En 1904, ils étaient répertoriés 32 000, à la préfecture de Paris, la plus grosse communauté auvergnate, avant celle du Cantal.
En 1914, avec 50 000 habitants, l’Aveyron fait le 1/3 de la population dite auvergnate, c’est-à-dire des 5 départements (Aveyron, Cantal, Haute Loire, Lozère, et Puy de Dôme.)
On estime aujourd’hui la population à 350 000 aveyronnais, plus que la population actuelle de l’Aveyron qui est de 280 000 habitants.
Le premier réseau social non virtuel de Paris.

Comme M. Jourdan qui faisait de la prose sans le savoir, les aveyronnais ont crée le premier réseau social de la planète réelle. C’est entre 1900 et 1925, où se sont connectées plus de 80 amicales de villages et de cantons. Chacune regroupant en leur sein, entre 200 et 500 amis. Aujourd’hui, il en demeure environ 60 associations sous l’égide de la Fédération Nationale des Amicales Aveyronnaises, crée en 1947. Un réseau social qui s’organise et se modernise, et construit sa planète, un réseau social mondialisé. C’est aussi le sens du Petit Futé, « L’Aveyron à Paris ».
Aux valeurs chevillées au corps.
Ce sont autour des valeurs de solidarité et de confiance, autour de l’attachement au terroir et à l’authenticité, autour de l’ouverture au monde que s’est construite cette communauté. Paysans d’abord, hommes des bistrots et des CHR, ensuite, cette communauté parisienne embrasse aujourd’hui tous les métiers de l’entreprise, de l’artisanat à la communication jusqu’à mettre comme Président de la CCI de Paris, Philippe Solignac, fils de Maurice Solignac, Président d’Honneur de la FNAA, et petit fils de Justin Solignac qui, bougnat résolu, se fit sa place dans la bistrocratie parisienne.
6000 bistrots aveyronnais en région parisienne.
En livrant le charbon - d’où le terme bougnat issu de charbougnat- et en portant l’eau aux étages pour les bains des bourgeois, ils ont conquis Paris. A force d’économies et avec beaucoup de travail, ils sont devenus, petit à petit vendeurs de limonades, de vins et de bières puis sont devenus les rois des C.H.R (Cafés, Hôtels, Restaurants) pour être aujourd’hui plus Parisiens que les Parisiens, mais toujours aveyronnais à la 4ème ou 5ème génération.
Le système ou triangle magique qu’on nommait : RTL, c’est-à-dire les cafés Richard, et les fournisseurs aveyronnais Tafanel et Ladoux, ont fait des bistrots aveyronnais une diaspora puissante. On nous dit plus de 6000 bistrots encore aujourd’hui, et des jeunes aveyronnais « montent encore à Paris » pour lancer des nouveaux concepts et se faire plus modernes.
Il y avait le Flore, les Deux Magots, le Lipp de Marcellin Cazes et Boubal connus par leurs Prix littéraires et leurs jours de gloire avec Jean-Paul Sartre, Albert Camus et bien d’autres écrivains. Il y a eu « Le Petit Journal Montparnasse » d’André Damon, qui fit swinguer des moments musicaux forts en Jazz, Il y a aujourd’hui Le Wepler de Michel Bessière, place de Clichy qui offre non seulement choucroutes et fruits de mer, mais un prix littéraire de qualité avec La fondation de la Poste. Mais Il y encore, Le cuisinier cathodique Cyril Lignac, le talentueux Julien Boscus chef étoilé des Climats, les cafés Costes, ou les restaurants Joulie, et tous les petits qui montent…... C’est ainsi que le Petit Futé, L’Aveyron à Paris n’est qu’à ses prémisses.

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